LA CREATION INTELLIGENTE .

Propositions de débats

LA CREATION INTELLIGENTE .

Messagepar AZADKEHR » 06 Avr 2009 14:40

Voici un texte qui donne une position bien précise de ma position par rapport à DIEU :
Je ne crois pas en Dieu, comme je ne crois pas en la Mère l'Oie.
--Clarence Darrow, Toronto, 1930

Il y a quelque chose de faible et de quelque peu méprisable chez un homme qui ne peut faire face aux périls de l’existence sans l’aide de mythes rassurants.
--Bertrand Russell, Human Society in Ethics and Politics, 1955

Je crois qu’il est bien mieux de saisir l’univers tel qu’il est vraiment, plutôt que de s’accrocher à une illusion, aussi satisfaisante et rassurante soit-elle.
-- Carl Sagan, The Demon-Haunted World, 1995.

Ces propos vous semblent familiers? Pas ces citations, mais le message qu’elles renferment : que les chrétiens sont des esprits faibles qui préfèrent les « mythes rassurants » à la réalité. Tout comme moi, vous avez probablement entendu ce message maintes et maintes fois. Le message n’est peut-être pas aussi direct que dans les citations ci-dessus, mais il est là, dans les livres, les films, les articles ou dans les remarques désobligeantes d’étudiants ou de professeurs. Vous pouvez même entendre ce message chez d’autres croyants qui font des pieds et des mains pour rassurer tout le monde qu’ils ne sont pas comme « ces autres chrétiens ». Mais croyez-le ou non, les choses n’ont pas toujours été comme ça. Pendant près de deux mille ans, le christianisme a été une force intellectuelle vitale.

Selon le mathématicien et philosophe William Dembski, de l’université Baylor, « Dès le quatrième ou cinquième siècle après Jésus-Christ, l’élite intellectuelle du bassin méditerranéen était composée de chrétiens ». Et le christianisme est demeuré une force intellectuelle vitale jusqu’à la fin du 19e siècle, lorsque les penseurs païens, aidés en partie par la théorie de l’évolution de Darwin, ont pris le dessus.

Depuis, les choses se sont corsées pour les chrétiens. Dembski affirme : « Depuis 100 ou 150 ans, plus longtemps peut-être, les chrétiens qui ont conservé une position chrétienne orthodoxe ont été vraiment malmenés. Et nous n’avons pas réussi à détrôner certaines idéologies qui vont à l’encontre de la foi chrétienne, des idéologies qui minent et renient cette foi.»

Ainsi, les penseurs païens ont depuis longtemps déclaré les chrétiens coupables de mort intellectuelle. Mais certains faits laissent entendre que ce jugement pourrait avoir été porté trop vite. Dembski poursuit : « Je vois de nombreux signes prometteurs qui montrent que les chrétiens retrouvent leur vitalité intellectuelle ». La controverse qui entoure les origines biologiques est un de ces signes particulièrement prometteurs. Pendant des dizaines d’années, la théorie de l’évolution de Darwin a fait la pluie et le beau temps. Mais son règne est maintenant menacé par un noyau croissant de scientifiques et d’autres intellectuels qui font la promotion d’un point de vue appelé « création intelligente ». Bien que ce point de vue ait rencontré une forte opposition, il gagne beaucoup de terrain et attire l’attention de grands penseurs de ce monde.

VOIR C’EST CROIRE… OU NE PAS CROIRE

Avec la controverse qu’a suscitée la création intelligente, vous avez probablement entendu parler de cette théorie à quelques reprises. Mais qu’est-ce que c’est au juste?

La création intelligente est basée sur l’observation, probablement aussi vieille que l’humanité, que le monde semble vraisemblablement résulter d’une cause intelligente. C’est sûrement ce qu’ont conclu de nombreux philosophes grecs. L’un des premiers, Anaxagore, a conclu durant le cinquième siècle avant Jésus-Christ qu’il y a une cause intelligente qui ordonne… tout ce qui fut… et tout ce qui est et tout ce qui sera.

Cette création intelligente est aussi évidente aujourd’hui qu’il y a 2 400 ns, surtout dans le monde vivant. Des découvertes récentes en biologie ont révélé que ce monde était d’une complexité renversante.

Prenons par exemple la cellule. Dans le temps de Darwin, les scientifiques croyaient que les cellules étaient des éléments assez simples, rien de plus que des masses de protoplasme. Même dans les années 1960, les scientifiques ignoraient en grande partie à quel point la cellule est complexe. En faisant le point sur sa carrière de biologiste cellulaire, Bruce Alberts, maintenant président de la National Academy of Sciences, a affirmé ce qui suit dans un article du journal scientifique Cell :

Nous avons toujours sous-estimé la cellule. Il ne fait aucun doute que nous la sous-estimons encore aujourd’hui. Mais au moins, nous ne sommes plus aussi naïfs qu’à l’époque où j’étais étudiant des cycles supérieurs dans les années 1960.

Selon nos connaissances actuelles, Alberts affirme : « la cellule entière peut être vue comme une usine contenant un réseau perfectionné de chaînes de montage imbriquées, chacune étant composée d’un ensemble de grosses machines de protéines ».

La description d’Alberts n’est pas une métaphore improvisée. Même si les plus petites cellules sont munies de matériel de pointe que les scientifiques essaient toujours de comprendre. À l’extérieur, leur surface est truffée de senseurs, de portes, de pompes et plaque d'identité. Certaines bactéries ont même des moteurs hors bord rotatifs dont elles se servent pour naviguer dans leur milieu.

À l’intérieur, les cellules sont remplies à craquer de groupes électrogènes, d’ateliers automatisés et d’unités de recyclage. Des monorails miniatures font circuler des pièces et des matières d’une partie à l’autre de la cellule.

Certaines machines de la cellule travaillent à une vitesse et avec une précision incroyables. Par exemple, lorsqu’une bactérie se divise, elle doit reproduire tout son ADN. Les biologistes Tania Baker et Stephen Bell du Massachusetts Institute of Technology décrivent ce processus de façon éloquente. Dans la revue Cell, dans le même numéro que l’article d’Alberts, ils font remarquer que si la chaîne d’ADN d’une bactérie E. coli avait l’épaisseur d’environ un mètre, les machines qui copient l’ADN auraient environ la taille d’un camion de livraison FedEx. Par contre, contrairement à un camion, ces machines parcourreraient la chaîne à environ 600 kilomètres à l’heure. De plus, en copiant l’ADN, elles feraient seulement une erreur tous les 170 kilomètres. Cette complexité et cette efficacité ont amené même les athées les plus convaincus à admettre que les organismes vivants semblent avoir été créés. Francis Crick, lauréat d’un prix Nobel et codécouvreur de la structure de l’ADN, a déclaré ce qui suit : « les biologistes doivent constamment se rappeler que ce qu’ils voient n’est pas le fruit d’un concepteur, mais plutôt de l’évolution ».

Évidemment, comme le laissent entendre les commentaires ci-dessus, les biologistes tels que Crick considèrent que l’apparence de création n’est qu’une illusion. Ils affirment qu’en réalité, cette création apparente est le résultat de processus darwiniens aléatoires de mutation génétique et de sélection naturelle, ou encore de la survie du plus fort.

ON DIRAIT UN CANARD...*

Par contre, les tenants de la création intelligente soutiennent que les organismes vivants semblent avoir été créés parce qu’ils ont été créés et qu’ils présentent une certaine complexité qui ne peut être imitée par des processus naturels aléatoires. Cette sorte de complexité est appelée complexité spécifiée. Ce concept est une idée de Dembski, née de son intérêt sur la façon dont nous distinguons les événements qui sont « simplement arrivés » de ceux qui se produisent « par exprès ». Demski affirme : « Un certain type de raisonnement revenait sans cesse lorsque les gens essayaient d’expliquer les effets de l’intelligence par des causes naturelles. Ils cherchaient une combinaison de complexité et de spécification. Et ces deux éléments réunis constituent un lien fiable à la notion d’intelligence. »

Qu’entend-on par complexité et spécification?

Prenons l’exemple de l’écriture. Que penseriez-vous si je vous disais que j’ai écrit cet article en tapant des lettres de façon aléatoire dans mon logiciel de traitement de texte, que j’ai choisi chaque lettre en fermant les yeux et en lançant une fléchette sur une image de l’alphabet? Me croiriez-vous? Non. Et pourquoi pas?

D’une part, les probabilités sont trop minces. Mon article aurait pu prendre tellement de formes différentes, il y a tant de façons dont les lettres et les espaces auraient pu se placer que la probabilité d’obtenir le présent article est pratiquement nulle. Mais ce n’est pas qu’une question de probabilités. Par exemple, que penseriez-vous si je vous montrais un « article » avec des « phrases » comme celles qui suivent :

Vous croiriez probablement à mon histoire. Pourquoi? À cause de la disposition que vous voyez. Le premier article, celui que vous lisez maintenant, correspond à un modèle reconnaissable. C’est un article rédigé en français, mais le charabia ci-dessus ne correspond pas à un tel modèle. À ce que je sache, il s’agit seulement d’une longue suite aléatoire de lettres.

Maintenant, vous êtes en mesure de comprendre les termes spécification et complexité. Lorsqu’un théoricien de la création intelligente dit qu’un objet est spécifié, il veut dire qu’il correspond à un modèle reconnaissable. Et lorsqu’il dit qu’il est complexe, il veut dire qu’il aurait pu prendre tellement de tournures différentes que les probabilités d’obtenir une telle combinaison par hasard sont pratiquement nulles. Par conséquent, nous voyons la création dans cet article (prière de vous abstenir de remarques) parce qu’il est à la fois spécifié et complexe. Nous ne voyons pas une telle création dans l’ « article » de charabia ci-dessus. Bien qu’il soit complexe, il ne répond à aucun modèle.

Ce raisonnement s’applique non seulement aux articles et aux livres, mais aux autres objets également. Pensez à un arbre sculpté en forme de personnage de Disney. Y a-t-il eu une création? Bien sûr que oui. Les branches, feuilles et rameaux peuvent pousser de bien des façons. Mais la probabilité qu’ils croissent en forme de Mickey Mouse par exemple est tellement mince que nous en concluons qu’il y a eu création.

UN NOUVEL ÉCLAIRAGE

Dembski fait remarquer que l’efficacité de cette pensée a été constamment confirmée par l’expérience. Il affirme : « Dans tous les cas où nous trouvons la complexité spécifiée et où l’historique de la cause sous-jacente est connu, on constate effectivement qu’il y a eu création ». Si nous pouvions retracer complètement la création d’un livre par exemple, nos recherches nous amèneraient éventuellement à l’auteur. De même, si des archéologues pouvaient retracer la création d’une pointe de flèche ou d’un outil agricole, leurs recherches les conduiraient à la personne qui les a fabriqués. Mais qu’en est-il des organismes vivants? Les darwiniens, comme le biologiste d’Oxford Richard Dawkins, se moquent de cette notion, affirmant que l’évolution naturelle est un fait indéniable.

Dans une lettre récente à un journal britannique, Dawkins affirme : « Le fait de l’évolution est au-dessus de tout doute raisonnable et éclairé; il est fortement appuyé par les fossiles et la distribution géographique et, de façon encore plus concluante, par les observations de la génétique moléculaire moderne ». Par contre, les tenants de la création intelligente soutiennent que cette affirmation est basée sur une lecture sélective des faits.

Phillip Johnson, professeur émérite de droit à l’université de Californie à Berkeley et dirigeant reconnu du mouvement de la création intelligente, est l’auteur de Darwin on Trial (le procès de Darwin) et de Defeating Darwinism by Opening Minds (déjouer le darwinisme en éveillant l’esprit). Johnson affirme : « On répète constamment ce type d’affirmation, mais ce n'est tout simplement pas vrai. Le registre fossile n’a jamais confirmé l’évolution de Darwin. De plus, les affirmations voulant que la sélection naturelle puisse engendrer de nouveaux organes, membres ou parties du corps ne sont pas confirmée par la preuve expérimentale. »

Loin d’être basées sur des faits, ces affirmations reposent sur l’impossibilité présumée de toute théorie non naturaliste. Johnson ajoute : « Pour les darwinistes, seules les théories naturalistes sont admissibles. Étant donné que le darwinisme est la meilleure théorie naturaliste, elle doit être vraie et ne peut donc être réfutée par aucune preuve. Je vois constamment ce genre de raisonnement. »
Les découvertes en biologie moléculaire rendent toutefois ces arguments plus difficiles à soutenir. Plus nous arrivons à manipuler les machines des cellules, plus il est difficile de croire qu’elles tirent leur origine de mutations aléatoires et de la sélection naturelle. Par exemple, prenons le petit moteur hors-bord rotatif que les bactéries, comme l’E. Coli, utilisent pour naviguer dans leur milieu. Cette formation, qu’on appelle la flagelle, est équipée d’un moteur réversible complet (avec rotors, stators et roulements), d’un arbre de transmission, d’un joint universel, et d’une longue hélice en forme de fouet. Ce moteur peut exécuter jusqu’à 100 000 tours par minute. Le flagelle est d’une complexité inouïe. Selon le microbiologiste Scott Minnich, de l’université de l’Idaho, on a besoin d’environ 50 gènes pour créer un flagelle fonctionnel. Chacun de ces gènes est aussi complexe qu’une phrase contenant une centaine de lettres.

Des études poussées ont démontré que la flagelle est aussi très bien spécifiée : le modèle requis pour qu’un système soit fonctionnel est extrêmement précis. Minnich affirme : « Des mutations survenant dans un seul gène suffisent à bloquer ou, dans des cas de mutations mineures, à diminuer les fonctions. Par conséquent, pour naviguer, il faut un ensemble complet de gènes. Il n’existe aucune étape intermédiaire. » Un tel système va à l’encontre des explications darwiniennes. Et plus on découvrira de cas semblables, plus le darwinisme sera difficile à soutenir.

CENTIMÈTRE PAR CENTIMÈTRE

L’un des principaux objectifs des tenants de la création intelligente est de faire de cette théorie un sujet de discussion légitime dans les principaux cercles intellectuels et dans la culture en général. Johnson affirme : « Je crois que l’étape la plus importante est de faire ressortir les bonnes questions de façon objective. Une fois cela accompli, il sera impossible de continuer à nier que le darwinisme est basé sur une philosophie naturaliste plutôt que sur des expériences scientifiques, et qu’une évaluation objective des preuves scientifiques conduit à l’existence de causes intelligentes en biologie. »

Les nouvelles transmises par les médias du pays témoignent de l’ampleur des progrès accomplis par les tenants de la création intelligente. De nombreux journalistes tombent encore dans les stéréotypes de la science traditionnelle contre la religion fondamentaliste, mais d’autres pour qui ces arguments sont peu convaincants commencent à chercher plus loin.

Résultat : davantage d’articles mieux équilibrés, dont deux articles remarquables parus cette année en première page du Los Angeles Times et du New York Times. Selon Johnson, ces articles démontrent que la création intelligente a finalement « établi une tête de plage (une percée) » dans la culture populaire. La création intelligente gagne aussi du terrain auprès des intellectuels.

En avril 2000, un groupe d’éminents scientifiques et philosophes d’Europe et des Etats-Unis s’est réuni à l’université Baylor. Ce groupe comprenait deux prix Nobel et plusieurs membres du National Academy of Sciences. Ils étaient là pour participer, en compagnie de plusieurs théoriciens de la création intelligente, à une conférence sur la création intelligente.

Bien qu’aucun d’entre eux ne soit reparti en croyant à la création intelligente, il est clair que cette conférence a donné matière à réflexion à un bon nombre. Et presque tous les participants ont trouvé les échanges constructifs et valables. Même que lors d’un dîner pour les conférenciers, l’un des lauréats du prix Nobel a porté un toast à la conférence, soulignant que malgré les opinions fort divergentes des conférenciers, les discussions avaient été menées avec patience, humour et même avec « création intelligente ».

Comme l’a fait ressortir l’un des théoriciens de la création intelligente, la conférence a clairement démontré que la création intelligente gagnait du terrain en tant que concept scientifique sérieux, un concept qui mérite même l’attention des plus grands esprits de notre monde. Un courriel qu’il a envoyé à plusieurs collègues résumait bien les sentiments de nombreux participants : « Nous entrons dans une nouvelle ère, chers amis. Tenez-vous prêts. »

VIVE LA RÉVOLUTION

Évidemment, la création intelligente a encore beaucoup de chemin à faire avant d’être généralement reconnue, et il se peut même qu’elle ne le soit pas. Mais si elle l’est, les tenants de la création intelligente disent que les conséquences pourraient être révolutionnaires. Le philosophe des sciences Paul Nelson, agrégé supérieur de recherches au Discovery Institute de Seattle et une personnalité marquante du mouvement de création intelligente, affirme : « À une certaine époque, la rationalité... du théisme était tenue pour acquis. Le monde était ainsi. Puis, pour diverses raisons, les choses ont changé. »

Les choses ont évolué au point que même ceux qui voulaient confirmer la valeur historique des écritures ont eu tendance à voir leur foi comme subjective et ont accepté la dichotomie culturelle entre « foi » et « connaissance ». Nelson ajoute : « La création intelligente remet en question cette dichotomie. Elle soutient que nous pouvons savoir objectivement, scientifiquement, qu’il existe une intelligence à l’origine de la vie. »

Johnson acquiesce : « La société laïque, et surtout les établissements scolaires, a considéré tout au long du 20e siècle que la religion chrétienne était simplement le vestige d’époques superstitieuses. Par contre, avec le succès que connaît la création intelligente, nous comprendrons que, en dépit des détails, les chrétiens ont eu toujours eu raison, du moins en ce qui concerne les principaux éléments de l’histoire, comme la création divine. Et je crois que ce fait changera la façon dont la société voit la connaissance et les éléments qui méritent d’être connus. » Selon Johnson, il ne sera plus plausible d’argumenter que les « idées chrétiennes n’ont pas leur place dans l’éducation publique, dans les assemblées législatives et dans les débats publics en général ».

Cette possibilité redonne déjà de la vigueur à de nombreux chrétiens. Johnson affirme : « Le 20e siècle a été l’époque du matérialisme scientifique. Avec l’avènement du 21e siècle, le matérialisme scientifique craque sous la pression. Ses opinions scientifiques ne tiennent plus la route et il est prouvé qu’elles sont néfastes pour la société. Je trouve excitant de constater que nous avions peut-être une meilleure compréhension de la vérité lorsque nous étions un pays chrétien que durant les décennies où les vérités chrétiennes ont été rejetées. »

Évidemment, nous avons encore beaucoup de pain sur la planche. Mais un vent de changement a commencé à souffler. Et si vous êtes l’un de ces chrétiens « superstitieux », vous vivez dans une magnifique époque.

*Ce titre vient d’un expression anglophone « If it looks like a duck, quacks like a duck, then it probably is a duck” – “S’il a l’allure d’un canard, coin-coin comme un canard, alors il est probablement un canard”.

Traduit par Marie-Josée Roy
Imprimé avec permission de Focus on the Family
http://www.boundless.org/2000/features/a0000455.html
http://www.creationnisme.ca/publication ... ublication
AZADKEHR
 

Re: LA CREATION INTELLIGENTE .

Messagepar AZADKEHR » 28 Juin 2009 21:40

Voici une autre approche :
Avoir la foi, être chrétien, n'est pas se contenter de sautiller sur sa chaise et répéter Seigneur, Seigneur, Seigneur !

Au plus près des étoiles :
L’astrophysicien Trinh Xuan Thuan regarde le ciel et interroge la création, l’homme et son origine. Si le passage de l’inanimé à l’animé reste un mystère, tout comme l’apparition du langage et de la conscience, il ne croit pas pour autant au hasard.

Originaire de Hanoï, Trinh Xuan Thuan est professeur à l’université de Virginie, aux Etats-Unis. Bouddhiste, il semble très attaché à la famille. Le chaos et l’harmonie était dédié à son père. Toujours en quête de beauté, il s’adresse à l’« honnête homme » en évitant un langage trop technique. Conscient des limites de la raison et de la science, il n’exclut pas que l’on puisse faire appel à une intuition mystique informée des progrès scientifiques. Il explique que l’astronome, non content de regarder le ciel, utilise les lois de la physique pour l’expliquer. Les télescopes au sol ont dix mètres de diamètre. Les engins spatiaux comme Hubble ont révolutionné l’astronomie. Dans son dernier livre, Origines, Trinh Xuan Thuan nous met devant la « beauté éblouissante du monde qui console et qui sauve ».

Les observatoires sont loin de la pollution lumineuse et sonore des hommes. « En connexion avec le cosmos, je suis ému quand je vois la galaxie se profiler sur un écran, une lumière partie peut-être il y a cinq ou dix milliards d’années, avant que les atomes de mon corps soient créés dans quelque étoile. » Le sous-titre d’Origines – Nostalgie des commencements – est désir de comprendre. 99 % de notre information sur l’univers vient de la lumière. L’astronome déchiffre le code qu’elle contient pour retracer l’histoire cosmique. « Les gens retracent leur généalogie à sept ou huit générations, moi je retrace quatorze milliards d’années », dit-il en souriant.

Passionné, Trinh Xuan Thuan est sorti de sa discipline, a fait de la biologie. Il parle de Darwin et de l’évolution, décrit comment les choses ont été conçues. Avec une nostalgie de la première manière de communication, magique, avec les esprits des ancêtres. Comme si le religieux était une chute. Pour lui, quand on fait appel à des prêtres, à des scientifiques, ce n’est plus une connaissance intuitive. Quand les hommes pensaient que la rivière, les arbres avaient un esprit, l’univers était à leur mesure. Mais le magique ne colle pas avec la science. Certes, les anciens connaissaient l’astronomie. Les alignements de menhirs à Carnac, Stonehenge, les allées d’Angkor sont des observatoires de pierre. Mais les anciens avaient le sentiment inné d’une transcendance qui mène à la spiritualité.

L’astronome remonte le temps et explique. Le VIe siècle av. J.-C., avec les Grecs, vit l’avènement de la raison, de la science, de l’idée de lois de l’univers maîtrisables par l’homme qui n’est plus soumis aux forces aveugles des dieux. Plus tard, avec Copernic, Kepler, Galilée, Newton, l’homme comprend que la Terre n’est plus au centre du cosmos. Et Trinh Xuan Thuan, toujours exalté à l’idée de comprendre l’univers, raconte : « Tycho Brahé a vu une supernova, une étoile qui explose, en déduit que le ciel ne peut pas être parfait. S’il l’était, ce que pensait Aristote, tout serait immuable. Le ciel et la terre sont peut-être semblables ? »

Newton unifie l’univers avec la même loi de la gravitation universelle qui régit la chute d’une pomme et le mouvement de la Lune autour de la Terre. Edwin Hubble découvre d’autres galaxies, des « univers-îles », comme disait Kant avec intuition. L’univers est infini. On pensait après Newton que tout était régi par des lois, que l’on pouvait tout prédire exactement, ce qui conduisait au déterminisme d’un univers déshumanisant et triste. Or, à la fin du XIXe siècle, la théorie du chaos et l’incertitude quantique dans l’infiniment petit donnent liberté à l’univers de créer. « Le fait que nous parlions autour de cette table n’a pas été déterminé au moment du big bang », dit Trinh Xuan Thuan avec malice.

Pari pascalien

Mais on ne sait pas comment tout a commencé. C’est ce qu’on appelle le mur de Planck. Einstein relie espace et temps. Selon la mécanique quantique, l’infiniment petit a engendré l’infiniment grand. Mais les physiciens ne sont pas parvenus à unifier les deux. Les particules ne seraient pas des points mais des cordes très petites qui vibrent. A chaque vibration, une particule. La matière est une symphonie de vibrations. Rien n’est vérifié. Mais les titres de Trinh Xuan Thuan sont révélateurs : La mélodie secrète, Le chaos et l’harmonie…

Puis l’astronome explique l’apparition de la vie. « Au départ, il y a les atomes, les molécules, les cellules. Nous descendons tous du même ancêtre : une cellule. Nous sommes tous cousins du Christ ou de Bouddha parce que nous partageons la même généalogie cosmique. » On ne comprend pas pour autant le passage de l’inanimé à l’animé, de la vie à la vie consciente. « Nous possédons à 99,9 % les mêmes gènes que nos plus proches cousins dans l’évolution, les chimpanzés. Mais, nous, nous avons le langage, la conscience, nous faisons des mathématiques, des symphonies. On ne sait pas comment la conscience surgit. Le sacré, l’art, le sens de la mort, la sépulture font la différence entre l’espèce humaine et les autres. »

Trinh Xuan Thuan parle d’interdépendance, de responsabilité. La notion de race n’existe que dans l’esprit des hommes qui regardent la différence plutôt que l’unité. Les différences sont minimes. L’interdépendance conduit à la responsabilité universelle. « Nous sommes faits de la même matière que notre planète qui est unique, il faut la préserver. L’homme, par sa cupidité, la détruit. » Ecolo, Trinh ? Le globe s’est réchauffé de 1 °C depuis la révolution industrielle. Si nous continuons, il va se réchauffer de 3 à 4 °C. Les banquises fondront, la mer s’élèvera. L’eau déferlera sur les côtes, créant des catastrophes. Les images du tsunami sont présentes à l’esprit. Quand ? « Dans un futur proche, peut-être les cinquante ou cent années à venir, si l’on ne réagit pas. Je suis déçu que les Etats-Unis, responsables de 25 % des relâchements de gaz carbonique, n’aient pas signé le traité de Kyoto. »

Pour Trinh Xuan Thuan, l’univers n’a pas été créé par hasard. Ce n’est plus le scientifique qui parle mais l’homme informé par la science. D’aucuns disent qu’il y a une infinité d’univers vides, que nous sommes dans celui qui a hébergé la vie, par hasard. « Je rejette cette hypothèse, je ne ressens pas cela devant un télescope », affirme-t-il. La démonstration scientifique étant impossible, l’astrophysicien fait un pari pascalien.

Il écrit : « La nature a inventé les grains de poussière stellaire, elle a conçu les planètes, il y a une petite préférence de la nature pour la matière par rapport à l’antimatière. » Pour lui, « l’univers a toujours su trouver la solution et s’est toujours montré créatif ». S’il y a donc des choix dans cette évolution, une sorte d’intelligence derrière tout ça, Trinh Xuan Thuan ne l’appelle pas Dieu parce que le bouddhisme ne conçoit pas un Dieu qui crée ex nihilo. Il préfère parler d’un principe créateur, partout autour de nous.
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Re: LA CREATION INTELLIGENTE .

Messagepar AZADKEHR » 06 Jan 2013 18:16

Voici un site remarquable :
Païens et athées au cœur sensible , ce site n'est pas pour vous :!:
http://www.de-la-vie.com/3-menu-general ... cience.htm
AZADKEHR
 

Re: LA CREATION INTELLIGENTE .

Messagepar coriolan » 06 Jan 2013 20:23

AZADKEHR a écrit:site remarquable :

Tu parles d'une trouvaille ! Ce texte (comme celui dit d'Einstein démontrant Dieu) coure sur le Net depuis des années ! La semaine prochaine je prendrai le temps de retrouver ce que j'ai répondu à l'époque... avec toi ce n'est plus pressé ! :lol:
Allons lentement, nous sommes pressés !
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Re: LA CREATION INTELLIGENTE .

Messagepar coriolan » 10 Jan 2013 19:29

coriolan a écrit:La semaine prochaine je prendrai le temps de retrouver ce que j'ai répondu à l'époque.

Azad n'est plus là mais il n'est pas seul au monde et chose promise, chose due.
Je n'ai pas retrouvé ce que j'avais répondu à l'époque mais j'ai pris le temps de relire ce texte dont Arthur disait : "
Site remarquable ! Païens et athées au cœur sensible , ce site n'est pas pour vous "

Première remarque : il est regrettable que le physicien démonstrateur ne soit pas aussi pointu en français qu'il se dit l'être en physique quantique. C'est d'autant plus regrettable qu'il s'adresse à des jeunes.

Remarques sur le fond : l'essentiel de son discours est du niveau Cours élémentaire pour élèves curieux. A l'âge de 9 ans je me souviens très bien avoir été conscient qu'entre le mur de ma chambre et moi il y avait un ensemble de matière plus ou moins densifiée, de la transparence à l'opacité. Là, fort des découvertes en matière quantique l'auteur fait de l'étalage et n'apprend rien à quiconque a vécu et pensé. L'auteur fait de la science comme notre président fait de la politique : du vent ! Il ne fait tourner que des moulins (de Hollande :lol: ) et n'épate que les imbéciles.

Je cite : " Dans nos laboratoires, nous savons ainsi faire surgir des particules de matière du néant ou, pour être plus exact, d’une vibration du vide." Le "pour être plus exact" vaut qu'on s'y penche. Faut-il lire :
- Nous savons faire surgir des particules de matière du néant, ou
- Nous savons faire surgir des particules de matière d'une vibration du vide ?
Le "néant", c'est le non-être ; sortir quelque chose du néant, nous dit Larousse, c'est le créer. Et je précise, c'est annihiler le néant par la même occasion.
Le "vide" ne contient rien, ni objet ni matière. Y mettre ce qu'on a sorti du néant, ce n'est pas annihiler le vide, c'est le remplir.
En créant quelque chose on annihile le néant et on remplit le vide !

Une vibration du vide, c'est quoi ? Pour qu'il y ait vibration il faut au moins quelque chose qui vibre. Ainsi, même en laboratoire, le vide serait moins vide que ce qu'un vain peuple pense ? La vibration, même la plus infime, ne peut pas être à l'origine de la création ; elle est déjà une conséquence.

Je cite encore : " Nous sommes séparés non pas par des distances ou par le temps, mais par des vibrations, ces vibrations qui composent tout l’Univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, de la matière à l’immatériel, du visible à l’invisible. Tu es situé entre deux invisibles : l’infiniment petit et l’infiniment divin ! " C'est le constat de mes 9 ans, mais l'auteur franchit un cap inadmissible en parlant d'infiniment divin. L'adjectif vient comme des cheveux sur la soupe ! Voilà où l'auteur voulait en venir ! C'est le piège à gogos ! Et Dieu intervenant, c'est l'ordre universel qui apparaît ! Plus de hasard...

D'où : " il suffirait que l’un des [paramètres universels] soit légèrement différent pour que l’équilibre de tout l’ensemble bascule et nous, par conséquent, n’existions pas. " C'est le raisonnement stupide par excellence ! Pour que NOUS n'existions pas ! Nous, oui ! Mais autre chose, si ! Et un autre chose qui pourrait faire le même constat. Et alors ?

" la vie est une sorte de nécessité inscrite au cœur même de la matière. " Oui ! Enfin un 'oui' franc et massif de ma part. Tout est vie !

" L’Univers, la vie, l’homme existent parce qu’il ne pouvait en être autrement." Ils sont dans cet ordre aléatoire des choses. Si à leur place il y avait autre chose (univers, vie et épiphénomène) il ne pourrait pas, non plus, en être autrement.

" de nos jours plusieurs expériences scientifiques confortent au contraire l’idée d’une réalisation transcendantale, non physique, hors du temps et de l’espace."
Transcendantal ! Le mot fatidique est lancé ! Merci Salvador Dali, c'est la preuve que Dieu existe

Voilà, j'en ai fini avec ce texte qui émane des Rose-Croix, preuve par 9 de l'existence de Dieu... j'en ai fini en tout cas avec Azadkehr et ses copié/collé échevelés mais il fallait que j'y réponde puisque c'était promis. On est comme ça, nous,les païens !
Allons lentement, nous sommes pressés !
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