par coriolan » 02 Mar 2012 18:56
lac - larron
lac :
Être perdu : Être dans le lac était une expression populaire. Elle est monnaie courante de nos jours. En revanche, ce qui n'est pas monnaie courante, c'est la vieille édition de mon Larousse qui nous l'apprend, c'est qu'il faut vraisemblablement écrire : être dans le lacs. Elle nous dit : "Lac est ici, probablement une mauvaise version, pour lacs : n.m. Cordon délié : lacs de soie. Noeud coulant pour prendre des oiseaux, des lièvres, etc. Fig. Piège:tomber dans les lacs d'une coquette.
Voilà qui éclaire l'expression d'un jour nouveau. Et si on redressait le tir, ne serait-ce qu'en l'honneur de nos anciens, hein ?
laïus :
N'est plus un terme d'argot d'école,il est familier et c'est bien dommage car il s'écarte de ses racines. En effet, et c'est toujours l'ancienne édition qui nous en informe : quand le cours de composition française fut créé à l'Ecole polytechnique (1804), le premier sujet donné fut un discours de Laïus, père d'Oedipe. D'où l'origine du nom commun et de l'expression, piquer un laïus, prononcer un discours.
lampion :
Il serait regrettable de citer 'l'air des lampions' sans en préciser son origine. Des lampions ! C'était les cris émis sur trois notes pareilles, sur un rythme de polka, que le peuple poussait en 1848, après la révolution, pour réclamer un meilleur éclairage des rues. Depuis, c'est toujours sur le même rythme 'des lampions' qu'on réclame soit le lever du rideau au théâtre, soit tout autre chose, en désignant ce que l'on désire par trois syllabes.
Désormais, dans les manifs, vous pourrez crier sur l'air des lampions sans rime ni raison, mais plus en méconnaissance de cause. Ce sera toujours ça de gagné !
larron :
avait un féminin LARRONNESSE. Il n'y a plus de larronnesse... qu'on dit !
Allons lentement, nous sommes pressés !