L'APOCALYPSE DE JUDAS

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Modérateur: Guardian

L'APOCALYPSE DE JUDAS

Messagepar coriolan » 26 Sep 2018 17:10

(en grec, apocalypse signifie 'révélation')

Le message ci-dessous m'a été transmis par l'ami P. Lance pour diffusion sur Exodoxe. Dont acte.

Ne vous étonnez point, ô chrétiens mes frères, que je vous interpelle aujourd’hui depuis le fond des âges, car en ce vingt-et-unième siècle de notre ère, les temps sont venus que je vous révèle la vocation véritable du christianisme, que nul n’a pu jusqu’à ce jour vous dévoiler, pas même les prêtres de votre culte. Et tout d’abord, méditez quelques instants sur cet évènement hautement symbolique, qui a marqué pour les siècles des siècles la naissance de notre religion : le martyre de Jésus n’aurait pu se dérouler sans la trahison de Judas, ce qui fait de moi le second personnage historique du christianisme, le traître infâme sans lequel les Evangiles seraient restés lettres mortes, le deuxième sacrifié qui accepta la honte et le déshonneur afin que soit assurée à jamais la gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Oui, mes frères, méditez sur la profonde signification de ce fait : l’origine de notre culte est un acte de trahison et cet acte même éclaire et explicite toute l’histoire du christianisme et son aboutissement logique en cet an de disgrâce 2018 où la civilisation occidentale tremble sur ses bases.

Mais avant tout, il faut s’entendre sur ce terme de «trahison», qui a depuis toujours une connotation négative dans tous les esprits. Or, il faut bien comprendre que pour celui qui sert ou croit servir la cause de l’humanité tout entière, et cela sans limite dans le temps ou dans l’espace, les trahisons ordinaires jugées comme telles par les humains ne peuvent être prises en considération. C’est d’ailleurs ce que symbolise ma propre «trahison». On a dit que j’avais, pour 30 pièces d’argent, renseigné les prêtres du Sanhédrin (autorités religieuses juives) sur le lieu secret où se tenait Jésus afin qu’ils puissent l’arrêter, le condamner à mort, puis le conduire devant Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée. Mais la réalité est tout autre. Etant l’un de ses douze apôtres et plus conscient que quiconque de l’importance du message de Jésus de Nazareth pour l’avenir de l’humanité, je n’ai favorisé son arrestation et son supplice que dans la perspective d’un immense retentissement pouvant en assurer pour de nombreux siècles la diffusion et la pérennité. En fin de compte, je n’avais le choix qu’entre deux trahisons : trahir la personne physique et temporelle de Jésus ou bien trahir la diffusion planétaire de son message, dont je ne doutais pas qu’il allait transformer le destin des hommes dans un sens bénéfique. J’ai tranché ce cas de conscience de la manière que vous savez. Après quoi je suis allé me pendre, ayant acquis auparavant avec le prix de ma félonie un terrain destiné à recevoir ma dépouille et qui fut appelé «Terre de Sang» par les gens du peuple.
Or, ce qu’il est de mon devoir de vous révéler aujourd’hui, c’est que toute l’histoire de la Chrétienté est une suite ininterrompue de ce que vous appelez des «trahisons», mais qui n’ont jamais eu d’autre but que de servir l’intérêt supérieur de l’espèce humaine, lequel, sans ces trahisons de bas niveau, eut été lui-même gravement trahi, d’un point de vue chrétien. Cependant, pour bien comprendre ce qu’il s’est passé au cours de ces vingt derniers siècles, il faut avoir présent à l’esprit que le monde fut le théâtre d’un violent conflit entre deux visions inconciliables de la nature et de l’univers : le polythéisme et le monothéisme. Il semble aujourd’hui que le monothéisme ait triomphé sans partage, mais ce n’est peut-être qu’une apparence, si l’on tient compte du fait que l’athéisme et l’agnosticisme progressent à vive allure au sein de la civilisation occidentale, et notamment chez les peuples européens, qui furent pourtant, jusqu’aux deux tiers du vingtième siècle environ, les plus actifs soutiens du monothéisme chrétien.

Lorsque le christianisme commença de se répandre au sein de l’empire romain, il se heurta tout d’abord aux pratiques polythéistes de tous les peuples de l’Empire. Le polythéisme se caractérisait essentiellement, nonobstant toutes les différences cultuelles entre les divers peuples du monde, par une croyance générale en une multitude de divinités locales ou tribales, tandis que les principales déités se référaient aux planètes du système solaire ainsi qu’au Soleil lui-même, notamment dans les panthéons des Egyptiens, des Grecs et des Romains. Le polythéisme reliait les humains à toutes les forces de la nature terrestres ou célestes, considérées comme spirituelles et divines, et entre lesquelles chaque humain choisissait ses divinités préférées en fonction de son propre tempérament et de ses affinités électives. Ce qui a fait dire à un grand philosophe du dix-neuvième siècle : «On trouve dans le polythéisme une première image de la libre pensée, de la polypensée de l’homme.» (Nietzsche) Mais le monothéisme judéo-chrétien entendait faire table rase de tout cela et obtenir la disparition de toutes les divinités païennes au profit du dieu unique, omniscient et tout-puissant, réputé créateur et conservateur de l’univers, de tous les corps célestes et de tous les êtres vivants. Pour mener à bien cette entreprise titanesque et très précisément politique, au sens profond du terme, les zélateurs du christianisme s’appliquèrent à inciter les hommes les plus puissants puis des peuples entiers à «trahir» ce qui avait été leur foi jusqu’alors.

De ces multiples «trahisons», je ne rappellerai ici que les principales. La première «trahison» historique fut celle de Constantin (288-337), le premier empereur romain qui se convertit au christianisme. Ce fut en réalité une conversion mensongère, car Constantin demeura païen jusqu’à son dernier souffle, et ne fut d’ailleurs baptisé que sur son lit de mort, mais ce mensonge importait peu à l’Eglise catholique, qui était devenue une puissance incontournable au sein de l’Empire et qui échangea son soutien politique à Constantin contre une conversion de pure forme. Ce qui lui importait avant tout, c’est que Constantin fit du christianisme la religion officielle de l’État romain et se désolidarisa de tous les cultes polythéistes qui avaient encore droit de cité.
La seconde «trahison» fut celle de l’empereur Théodose (379-395), qui, après la tentative infructueuse de Julien l’Apostat de restaurer la religion païenne (en 361), tentative qui avait tant effrayé l’Eglise, rendit la foi catholique obligatoire en 380. Nous laisserons aux philosophes le soin de déterminer si une foi «obligatoire» est une foi véritable ou si elle est une trahison du concept même de foi. Mais, dans ce dernier cas, ce ne serait qu’une trahison de plus. En 392, Théodose interdit les cultes païens dans tout l’Empire, ce qui consacra le triomphe définitif du monothéisme chrétien et l’éradication de tous les systèmes de pensée qui reliaient les Européens et tous les humains aux forces de la nature ainsi qu’aux esprits végétaux et animaux dont ils étaient les héritiers biologiques. Ce fut désormais le règne de la «pensée unique», qui s’empressa de trahir et de condamner toute espèce de réalité naturelle, notamment la nudité, la féminité, la sexualité...
La troisième grande «trahison» fut celle du Germain Hlod-wig (dont le nom, d’abord latinisé en Clovis, devait ensuite donner Louis). Celui-ci, après avoir conquis le nord de la Gaule, fit mine de se convertir au christianisme afin d’obtenir le soutien de l’Eglise pour asseoir sa dictature sur la Gaule entière. Sa conversion fut tout aussi mensongère que l’avait été celle de Constantin, et Clovis demeura intimement païen jusqu’à sa dernière heure.

Au cours des siècles suivants, tous les souverains européens, les uns après les autres, et pour des raisons de basse politique, trahirent leurs peuples ainsi que l’éthique païenne et prométhéenne de l’Europe authentique. Le christianisme fut imposé aux Européens par leurs monarques autocrates, et nullement par une évangélisation pacifique, sinon de façon très marginale. C’est ainsi que l’empereur Charlemagne, par exemple, fit décapiter 5.000 Saxons qui refusaient de se convertir. Et au treizième siècle, les Chevaliers Teutoniques christianisèrent par une conquête sanglante les peuples de l’Europe de l’Est. Toutefois, de nombreuses traditions païennes se maintinrent et l’Eglise fut contrainte de les intégrer au culte catholique. Elle s’employa dans ce but à de nouvelles «trahisons», transformant notamment la grande fête païenne et naturaliste du solstice d’hiver, qui marque chaque année la remontée du Soleil au-dessus de l’horizon (No Hel, Néo Hélios, Nouveau Soleil), et qui était fêtée depuis plus de 10.000 ans dans tout l’hémisphère nord, en célébration de la naissance du Christ le 25 décembre (alors que celui-ci est né en été, comme les Evangiles en témoignent) et celle du solstice d’été en fête de la Saint-Jean. C’est ainsi que le paganisme suivit un chemin souterrain à l’intérieur même de l’Eglise.
Le premier coup d’arrêt au monothéisme chrétien fut porté par les philosophes des Lumières, la publication de l’Encyclopédie et la Révolution française, mais il était trop tard (ou trop tôt) pour modifier profondément les croyances des masses populaires, désormais inféodées aux doctrines chrétiennes, catholiques en Europe du Sud, protestantes en Europe du Nord, orthodoxes en Europe de l’Est. C’est alors qu’apparurent les doctrines socialistes, dans lesquelles beaucoup d’Européens voulurent voir une tentative de libération dressée contre le monothéisme, ce qui était une erreur. Du reste, l’un des grands «prophètes» de ces nouvelles doctrines alla jusqu’à dire que le communisme n’était autre chose qu’un «christianisme laïcisé» (Marx). De fait, il se révéla très vite que le socialisme ne visait qu’à remplacer le Dieu judéo-chrétien par l’État-Providence, nouvelle «trahison» de l’esprit de liberté européen, l’État-Providence ne pouvant se développer qu’au moyen d’une bureaucratie tentaculaire et d’un système collectiviste réduisant comme une peau de chagrin l’autonomie des citoyens au sein de nations prétendues démocratiques.

Qu’en est-il aujourd’hui, en ce début du vingt-et-unième siècle ? Si les pratiques religieuses tombent en désuétude et si les églises sont désertées, l’idéologie chrétienne n’en a pas moins fortement imprégné les populations occidentales, dont les éléments les plus influençables et les plus dépendants préparent « en toute innocence » la plus gigantesque trahison de l’Histoire, qui sera le couronnement de toutes les autres. Mais on ne peut en comprendre le processus que si l’on est pleinement conscient de la conception de l’être humain qui prévaut dans le cadre du monothéisme.
Comme nul ne l’ignore, le premier postulat du monothéisme est celui-ci : «Tous les hommes sont égaux devant Dieu». En fait, par «égaux» il faut entendre semblables, indifférenciés, interchangeables, autrement dit sans identité, sans particularités, sans personnalité. Il résulte de ce concept qu’aux yeux des monothéistes radicaux, les nations, les cultures, les langues elles-mêmes n’ont aucune valeur et ne représentent que des différenciations «diaboliques» de l’être humain universel «enfant de Dieu». Les civilisations historiques sont donc pour eux sans intérêt et ne sont que les manifestations intempestives de l’orgueil humain, dont il fallut s’accommoder au cours de la lente maturation de «l’être idéal» durant les siècles historiques, mais dont le monothéisme fera litière dès qu’il aura triomphé de tous ses adversaires.
Le patriotisme, par exemple, lointaine survivance de l’esprit de clan et de tribu, est une incongruité absolue au regard du monothéiste pur et dur, bien qu’il n’ait jamais manqué de le servir ostensiblement, à seule fin de préserver l’influence religieuse au sein des peuples, pour lesquels la patrie fut et demeure l’axe essentiel de la destinée collective. Mais le jour approche où tous les patriotismes seront battus en brèche par le mélange systématique des peuples et des cultures et le métissage généralisé, suprême friandise du dieu unique. Aussi faut-il admirer sans réserve le génie de l’Eglise catholique, qui a mis en place avec une remarquable maestria la phase finale du processus. Profitant du colonialisme européen qui se développa en Afrique au cours du dix-neuvième siècle, et se glissant dans l’ombre des armées coloniales, tout comme leurs prédécesseurs l’avaient fait jadis dans l’ombre des légions romaines, les missionnaires catholiques s’acharnèrent à éradiquer, non seulement les coutumes païennes et animistes des peuples africains, mais aussi et surtout leurs pratiques contraceptives et abortives ancestrales, déclenchant ainsi l’explosion démographique africaine que l’Eglise utilise aujourd’hui pour «mettre au pas» l’orgueilleuse Europe et la soumettre, grâce au raz-de-marée du flot migratoire. Personne ne doit donc s’étonner de voir les associations humanitaires chrétiennes ou socialistes favoriser sans retenue l’accueil des migrants africains, affrétant même des navires pour aller les chercher au plus près des côtes libyennes. Et je salue ici le pape François, qui, dans une grandiose compréhension du projet monothéiste fondamental, encourage l’accueil des envahisseurs et incite tous les chrétiens à favoriser leur implantation sur notre continent. «Nous sommes tous des migrants !», proclame-t-il, autrement dit des hommes de nulle part, à jamais déracinés. Certains s’étonnent de ce discours papal en constatant que la plupart de ces intrus sont de religion musulmane, car ils n’ont pas compris que, malgré d’apparentes rivalités, les diverses sectes du monothéisme feront cause commune quand l’heure sera venue de l’asservissement complet de l’homme européen, le seul dont on pouvait encore craindre quelque rébellion, asservissement qui sera probablement réalisé avant la fin de ce siècle, à moins que les athées et les libre-penseurs n’organisent la résistance, mais je doute qu’ils en soient capables.
Voici donc, mes chers frères, ce que j’ai jugé utile de vous révéler, alors que s’annonce la phase ultime de la plus formidable trahison de l’homme par l’homme que notre espèce ait jamais connue et qui est en train de se perpétrer sous vos yeux. Peut-être alors vous poserez-vous cette question : Le vrai « prophète » du christianisme est-il Jésus ou bien Judas ?...
Je vous offre à tous ma bénédiction.

Signé Judas l’Iscariote, par message médiumnique transanachronique.
Pour copie conforme : Pierre Lance - 3 septembre 2018


Reproduction, traduction et diffusion libres et encouragées à l’échelle planétaire. (Pierre Lance est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont notamment «Alésia, un choc de civilisations», «Le Fils de Zarathoustra» et sa série de biographies en 4 volumes «Savants maudits, chercheurs exclus» - Guy Trédaniel Editeur.)
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Re: L'APOCALYPSE DE JUDAS

Messagepar coriolan » 26 Sep 2018 17:58

Permets-moi mon cher ami d'apporter ma contribution en recopiant ci-dessous l'extrait d'un post du 14 août 2010 sous la rubrique : CHRISTIEN BIBLIQUE, secte dangereuse ? (cf présent forum : Tribune de Coriolan)

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Selon Mt 26:25, Marc 14:17 et Luc 22:14, au cours du dernier repas avant son arrestation, Jésus en compagnie de ses disciples va instituer l'Eucharistie. Qu'est-ce que l'Eucharistie ? C'est l'action de grâces, la Cène, où cours de laquelle Jésus offrant symboliquement son corps et son sang à l'humanité, va, sous la forme du pain et du vin, s'offrir à ses disciples en leur disant : " Prenez, mangez, ceci est mon corps" ; "Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés."

Mais, préalablement, (et il peut paraître regrettable que les deux événements se confondent ! Mais, est-ce un hasard ?) il va être question de savoir qui trahira le Christ et la question est d'autant plus chaude que l'heure est proche...

Selon Matthieu, Judas est dénoncé :
- Serait-ce moi, Rabbi ?
- Tu l’as dit !

Selon Marc et Luc, c’est on ne peut plus flou : c’est un des Douze. !

Selon Jean, c’est non seulement précis mais c’est aussi révélateur d’un point beaucoup plus important . Qu’on en juge : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me trahira. Les disciples se regardaient les uns les autres ne sachant de qui il parlait (…)

- Seigneur, qui est-ce ?
- C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper.

Trempant alors la bouchée, il la prend et la donne à Judas, fils de Simon Isacariote. (Jean 13 : 21-26)

Conclusion, Jésus fait de Judas le premier communiant de la chrétienté.

Voila qui va faire hurler dans les chaumières, et cependant, il n’y a pas de Jésus sans Judas ni de Judas sans Jésus ; c’est bien Judas qui a permis à Jésus de réaliser sa mission et Jésus en le désignant présentement comme celui qui trahit, le glorifie aussi devant la postérité d’avoir été celui-là.

A mon avis, c’est la plus belle leçon qu’on puisse recevoir du Nouveau Testament, car croyant ou non, elle invite à réfléchir sur la noirceur du noir quand par hasard on le croise.
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En résumé : Jésus et Judas sont les deux faces d'une même pièce, le christianisme.
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